En février 2020, 10% des lancements (produits catégories nourriture, boisson, beauté et soins personnels confondus) sont adaptés aux vegans.

On parle de cosmétique vegan lorsque ce dernier ne contient aucune matière animale ou d’origine animale ni n’induit l’utilisation d’un animal.

Le véganisme est un mode de vie, une philosophie qui exclut toute forme d’exploitation animale et ce dans tous les domaines. Ainsi, une personne vegan n’utilisera aucun produit d’origine animale (extrait, production, sécrétion…) ni testé sur les animaux. Cela impacte tous les plans de la vie quotidienne : mode -cuir, laine…-, loisirs -cirques, corridas…-, santé -médicaments…- mais aussi le secteur de la beauté. A vrai dire, de plus en plus de cosmétiques sont vegans car il existe de nos jours de très bonnes alternatives aux matières animales.

Le fait de noter simplement « Vegan » ou d’apposer son propre logo inventé -car oui, c’est possible- sur un cosmétique ne présente pas beaucoup de valeur car ce n’est pas contrôlé. Il existe en revanche des certifications qui elles le sont (comme pour les cosmétiques biologiques dont je vous parlais ici et ici). Les plus connues sont la Vegan Society et la V-Label mais il existe actuellement 19 agences officielles de certification vegan.

Je rappelle qu’en Europe l’interdiction de tester les cosmétiques sur les animaux n’est pas une caractéristique propre aux produits certifiés vegan : c’est le cas de tous les cosmétiques mis sur le marché. Il est aussi bon de rappeler qu’un cosmétique sans label ni allégation spécifique peut tout à fait être vegan, s’il ne contient pas d’ingrédients d’origine animale dans sa composition tout simplement. Et au risque de me répéter : un cosmétique vegan n’est pas nécessairement de meilleure qualité qu’un cosmétique non vegan. Et qui dit vegan ne dit pas forcément naturel ou biologique.

Quelques exemples d’ingrédients d’origine animale : la cire d’abeille (on la retrouve sous les noms INCI Cera Alba ou Beeswax), le carmin (colorant rouge que l’on retrouve sous le CI 75470), le collagène, la kératine, la glycérine, le squalane, le miel, le lait -voire l’acide lactique-, les oeufs, la propolis, la lanoline… Attention cependant, certaines de ces substances peuvent également être d’origine végétale ou synthétique.

Enfin -et je terminerai là-dessus- les méthodes alternatives utilisées aujourd’hui sont considérées comme non animales et pourtant elles utilisent presque toujours des éléments provenant d’animaux… Le test BCOP d’irritation oculaire utilise un œil bovin -certes considéré comme déchet de l’industrie de la viande-, les cellules cultivées pour réaliser de nombreux tests poussent grâce à du sérum de veau fœtal -et son prélèvement serait source de grandes souffrances pour le fœtus selon certaines études-. Au final les animaux sont toujours plus ou moins impliqués dans le processus… A partir de là, peut-on donc vraiment considérer un cosmétique comme vegan ?


Photo libre de droit : Olena Sergienko.
Sources : Cosmetic Business, Mintel, V-Label, Vegan Society.

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